Au moins 5 000 personnes ont été vaccinées contre l’épidémie de Mpox dans les trois zones de santé urbaines de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
L’annonce a été faite au septième jour de la campagne de vaccination. Ces chiffres ont été communiqués par le coordonnateur provincial du Programme Élargi de Vaccination (PEV), le Dr Stéphane Bateya, lors d’un point de presse tenu lundi 14 octobre 2024.
Le Dr Bateya a justifié le choix des trois zones de santé urbaines de Goma en raison de la recrudescence des cas de cette maladie, liée à une situation sécuritaire préoccupante.
Une vaccination réactive ciblant les personnels de première ligne
Selon le Dr Stéphane Bateya, la province du Nord-Kivu a déjà signalé environ 1 000 cas suspects, dont plus de 350 confirmés, y compris 40 cas identifiés dans les camps de déplacés en périphérie de Goma. En raison de la quantité limitée de doses de vaccin, cette première phase de vaccination cible principalement les travailleurs de première ligne, tels que les soignants, les professionnels du sexe, les vétérinaires, les éco-gardes, les vendeurs de gibier et les contacts proches des cas confirmés.
« Nous avons lancé la campagne de vaccination contre le Mpox au Nord-Kivu, inaugurée officiellement par le directeur de cabinet du ministre de la Santé à l’hôpital général, pour vacciner les populations ciblées. Nous priorisons les travailleurs de première ligne, y compris les médecins et les agents aux points d’entrée et de contrôle dans les trois zones de santé urbaines de Goma, où de nombreux cas ont été signalés en raison de la vulnérabilité liée à la guerre », a-t-il précisé.
Des défis environnementaux aggravent la propagation de la maladie
Le Mpox est une zoonose, une maladie transmise par les animaux. Le Dr Stéphane Bateya a souligné que la dégradation de l’environnement contribue à la persistance de cette maladie.

« Le Mpox appartient à la même famille que la variole du singe. Ce virus a refait surface, et nous faisons face à des problèmes liés à l’environnement et au réchauffement climatique. L’homme n’est pas épargné », a-t-il alerté.
La campagne de vaccination se poursuit dans les structures sanitaires des zones de santé urbaines de Goma, Karisimbi et Nyiragongo, ainsi que dans certains camps de déplacés. De plus, une équipe mobile surveille la vaccination des éco-gardes.
Les habitants appelés à respecter les mesures barrières
Bien que la vaccination soit une réponse clé pour stopper la propagation de la maladie, le Dr Stéphane Bateya a également exhorté les habitants du Nord-Kivu à respecter strictement les mesures barrières pour limiter la transmission.
« Les habitants doivent respecter les mesures barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation sociale, le port du masque et le lavage régulier des mains », a-t-il recommandé.
Il convient de noter que la province du Nord-Kivu, considérée comme l’un des épicentres de la maladie en RDC, fait face à de nombreuses difficultés dans la lutte contre le Mpox, notamment une forte demande de vaccination.