L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a procédé, ce vendredi 10 octobre, à la remise d’un important lot de vivres à la prison centrale de Kangbayi, à Beni. Cette initiative vise à renforcer l’alimentation des détenus, souvent confrontés à une malnutrition aiguë.
Ce geste humanitaire intervient en réponse directe aux recommandations formulées lors de l’atelier du 27 novembre 2024, consacré à l’amélioration des conditions de détention à Beni. Parmi les priorités dégagées, la malnutrition avait été identifiée comme l’une des principales causes de mortalité dans cette maison carcérale.
Le don de l’ICCN est composé notamment de riz, de semoule de maïs, d’huile végétale et d’autres denrées essentielles. Ces produits serviront à améliorer la ration alimentaire quotidienne des pensionnaires de Kangbayi, dont les conditions de détention continuent de susciter de vives préoccupations.
Le directeur de la prison a personnellement réceptionné ces vivres lors d’une brève cérémonie organisée dans l’enceinte de l’établissement. À ses côtés, un représentant de la mairie de Beni a pris part à l’événement, témoignant de l’intérêt des autorités locales pour le sort des détenus.

Dans son allocution, le directeur de la prison a exprimé sa gratitude envers l’ICCN, saluant un acte de solidarité concret en faveur d’une population souvent oubliée. Il a également lancé un appel à d’autres partenaires afin qu’ils emboîtent le pas.
Le représentant de la mairie a, pour sa part, rappelé que la prison de Beni continue de faire face à de nombreux défis, notamment le surpeuplement, la précarité des soins médicaux et la sous-alimentation. Il a souligné que les conditions de détention ont un impact direct sur la stabilité sociale et la réinsertion des détenus.
À travers ce geste, l’ICCN démontre que son action ne se limite pas à la conservation de la nature, mais s’étend également à des réponses concrètes aux besoins humanitaires des communautés vivant autour des zones protégées.
Cette approche multisectorielle a été saluée par les acteurs locaux. Elle s’inscrit dans une dynamique de solidarité interinstitutionnelle que les autorités souhaitent voir se renforcer. En apportant leur soutien, des partenaires comme l’ICCN contribuent à bâtir une société plus équitable même derrière les murs des établissements pénitentiaires.

