Le Général Eddy Kapend Yrung, commandant de la 22ème région militaire basée dans le Haut Katanga, a déclaré que malgré l’avancée des rebelles de l’AFC-M23 dans l’est de la RDC, tant qu’ils n’ont pas le Katanga, le Congo vivra.
Ces propos ont suscité de vives critiques, alors que les rebelles de l’AFC-M23 occupent depuis février 2025 les grandes villes de l’est, dont Goma et Bukavu.
« Nous avons aussi l’obligation de protéger les sites miniers pour que ces lieux ne deviennent pas des zones de concentration de groupes armés qui peuvent représenter un danger pour notre pays », a affirmé le Général Eddy Kapend.
Il a souligné que le Katanga est une zone stratégique sur le plan économique, politique et opérationnel.

« J’ai le devoir d’empêcher toute forme de pillage et d’agression. Aucun groupe armé ne doit arriver ici, car le terrain serait très fertile s’ils le faisaient. Vous savez, notre pays est en guerre, et la zone stratégique, c’est le Katanga. Toute la menace de l’est pèse sur nous, de sorte que si nous n’arrivons pas à stopper la progression de l’ennemi, nous serons la première cible. Ils peuvent prendre partout, mais tant qu’ils n’auront pas pris le Katanga, le pays vivra », a déclaré le Général Eddy Kapend.
Nommé par ordonnance présidentielle le 20 octobre 2023, il a exprimé ses inquiétudes face à la reprise des combats. Les analystes craignent que les rebelles n’avancent vers l’ancienne province du Katanga, riche en minerais. Le weekend dernier, les rebelles de l’AFC-M23 ont pris le contrôle de la cité stratégique de Nzibira, ouvrant une voie vers la province du Maniema et Tanganyika.
La province du Tanganyika, qui fait partie de la 22e région militaire commandée par le général Eddy Kapend, est issue du grand Katanga.
Début septembre, lors d’une cérémonie de fin de formation, le Général Major Sultani Makenga, chef d’état-major de l’ARC, branche armée de l’AFC-M23, a indiqué que les prochaines sessions de formation pourraient avoir lieu à Kalemie, Kisangani ou à Kindu. Des tensions persistent malgré les négociations à Doha.

