Au moins 60 personnes ont été tuées dans le territoire de Lubero par les combattants de l’ADF en mai, selon l’organisation ACLED. Ces violences ont causé d’importants déplacements de population.
Une douzaine d’événements violents ont été enregistrés, incluant des pillages, des incendies de biens civils et des assassinats ciblés. L’attaque la plus meurtrière a eu lieu le 8 mai dans le secteur de Babili, où 18 civils ont été tués.
Le groupe ADF, dirigé par Ahmad Mahmood Hassan, alias « Abwakasi », un ressortissant tanzanien considéré comme l’un des responsables les plus radicaux du mouvement, est actif dans cette zone.

Depuis sa prise de contrôle du camp de Lubero à la mi-2024, cette région est devenue l’un des foyers les plus meurtriers pour les civils congolais, concentrant plus de la moitié des décès civils attribués aux ADF en 2025.
Lubero, déjà sous tension depuis juin 2024, subit les conséquences de la dispersion des forces armées de la RDC (FARDC), contraintes de renforcer d’autres fronts face à la progression du M23.
Cette réorganisation stratégique a laissé plusieurs zones vulnérables, permettant aux ADF d’intensifier leurs attaques.
Les organisations humanitaires et les habitants appellent à un renforcement urgent de la sécurité dans cette partie du Nord-Kivu, de plus en plus isolée et exposée à l’insécurité.