Les déplacements transfrontaliers dans la région des Grands Lacs connaissent une forte augmentation, exacerbée par le conflit en cours à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Alors que des milliers de personnes fuient les violences armées, la séparation des familles et la disparition de proches deviennent des défis humanitaires majeurs.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), en collaboration avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge de la RDC, du Burundi, du Rwanda et de l’Ouganda, ont intensifié leur réponse pour soutenir les victimes de cette crise.
Les volontaires des Sociétés nationales de la Croix-Rouge se mobilisent sans relâche pour répondre aux besoins urgents des déplacés. Des centaines de bénévoles ont été déployés sur le terrain pour fournir des services essentiels tels que l’accès à l’eau potable, des soins médicaux d’urgence et des moyens de communication permettant de retrouver les proches séparés.
L’un des points les plus critiques est la traversée de la rivière Rusizi, où de nombreuses personnes, parfois accompagnées de jeunes enfants, risquent leur vie pour fuir la violence.

« Des personnes risquent leur vie en essayant de traverser la rivière, parfois accompagnées de jeunes enfants. C’est une véritable tragédie », déclare Niragira Sylvère, un volontaire de la Croix-Rouge du Burundi.
Face à cette situation, des équipes de sauveteurs ont été mises en place pour secourir ceux qui tentent de traverser la rivière à la nage. Une ambulance a également été déployée pour assurer les premiers secours et les évacuations médicales.
En parallèle, la Croix-Rouge travaille sans relâche pour maintenir le lien entre les familles séparées. Margot Champeix, coordinatrice protection du CICR dans la région, souligne :
« Le risque de perdre de vue ses proches est très élevé lorsqu’on se déplace aussi vite et en si grand nombre. Quand des enfants sont séparés des personnes qui prennent soin d’eux, ils se retrouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité. »
Pour y remédier, le CICR a fourni des téléphones portables et un accès à Internet, permettant à des centaines de personnes déplacées de reprendre contact avec leurs familles.