Le député sud-africain Chris hattingh a récemment exprimé une prise de position ferme en appelant au retrait immédiat des troupes sud-africaines déployées en République Démocratique du Congo (RDC). Il justifie cet appel par plusieurs facteurs critiques, notamment l’insuffisance du budget alloué, la préparation inadéquate des soldats sud-africains à la guerre moderne à portée électronique, et l’absence de menace directe pour l’Afrique du Sud.
Le député souligne les défis techniques auxquels les troupes sud-africaines sont confrontées dans ce conflit.
« Récemment, le conflit a vu le déploiement de mortiers à guidage de précision et de brouillage GPS, limitant les vols entre Goma, Beni et Butembo, limitant encore davantage le soutien aux forces de la RDC », a-t-il expliqué.
Pour lui, Cette situation complique davantage le soutien logistique et opérationnel nécessaire aux troupes sur le terrain.
Il a également mis en avant le manque de préparation des soldats pour faire face à une guerre de haute technologie, ainsi que des carences en termes de soutien logistique, tactique et médical.
« La dure réalité du déploiement sud-africain en RDC pest que nos soldats manquent des niveaux requis de soutien logistique, tactique et médical, manquent de formation adéquate pour la guerre de haute technologie et manquent de discipline. » a déclaré, Chris hattingh.

En plus des défis opérationnels, le député a insisté sur l’insuffisance du financement pour soutenir un tel déploiement à long terme.
« Le financement est insuffisant et le conflit régional dans l’est de la RDC ne représente aucune menace pour l’Afrique du Sud. Par conséquent, Monsieur le Président de la Chambre et Monsieur le Ministre de la défense, nos soldats devraient rentrer immédiatement. » a renchérit le député sud-africain
Pour conclure son discours, le député Hattingh a lancé un appel direct au Ministre de la Défense et au Président, en des termes un peu plus clairs : « Et peut-être, Monsieur le Ministre, devrait-il dire au Président dans des termes qu’il comprend : ‘Honorable Président, que cela vous plaise ou non, nos soldats doivent rentrer’ »
Cette prise de position marque un moment critique dans le débat sur le rôle de l’Afrique du Sud dans les missions de maintien de la paix en Afrique, mettant en lumière les défis financiers et opérationnels auxquels le pays est confronté. Les soldats Sud africains sont présents dans la province du Nord-Kivu. Ces derniers accompagnent les FARDC dans la lutte contre les rebelles du M23 soutenu par le Rwanda. Leur action est plus connue dans la défense de la cité de Sake. Depuis leur déploiement au mois de décembre dernier, au moins 4 soldats sud-africains ont perdu la vie dans des bombardements des rebelles contre leurs positions sans prendre en compte des nombreux blessés.