Le Rwanda a récemment franchi une étape importante dans le renforcement de sa capacité de défense en acquérant des systèmes anti-drones de pointe en provenance de Pologne. Selon le média the rwandan.com, ces systèmes, connus sous les noms de SKYctrl et FIELDctrl, sont fabriqués par l’entreprise polonaise Advanced Protection Systems (APS) et sont conçus pour détecter, suivre et neutraliser les drones.
L’annonce de cet achat reflète la volonté croissante du Rwanda de sécuriser son espace aérien contre les menaces émergentes, telles que les attaques de drones. Les systèmes SKYctrl et FIELDctrl ont déjà fait leurs preuves, ayant été approuvés par le Centre for the Protection of National Infrastructure (CPNI) du Royaume-Uni et déployés avec succès dans diverses régions du monde, notamment en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.
Ce n’est pas la première fois qu’un pays africain s’équipe de technologies anti-drones en provenance de Pologne. En avril 2022, l’APS avait conclu un accord similaire avec les Forces spéciales de Côte d’Ivoire, démontrant ainsi la reconnaissance internationale de l’expertise polonaise en matière de lutte contre les drones.

Cette acquisition s’inscrit également dans le cadre des discussions récentes entre le Rwanda et la Pologne, qui ont abouti à la signature de plusieurs accords de coopération, notamment dans les domaines de la haute technologie et de la protection de l’environnement. Bien que les détails des accords militaires n’aient pas été rendus publics, il est clair que le renforcement de la sécurité et de la défense du Rwanda a été au cœur des discussions bilatérales.
Il convient de noter que cette acquisition intervient dans un contexte régional complexe, alors que le Rwanda est mentionné dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo. Malgré ces défis, le Rwanda continue de faire des investissements stratégiques pour assurer sa sécurité nationale et protéger ses citoyens contre les menaces émergentes.
En date du 12 février 2024, l’ONU a publié un document dans lequel elle pointe du doigt accusateur le Rwanda pour son utilisation des missiles sol-air dans l’Est du pays. Des missiles portés sur des véhicules blindés de type Wz551 ont récemment pris pour cible un drone des Nations unies.
Dans son tweet du 9 février 2024, Lawrence Kanyuka avait indiqué que le M23 avait réussi à abattre un autre drone CH4. Il avait indexé la Monusco dans l’approvisionnement logistique aux combattants wazalendo, les forces gouvernementales, SADC et mercenaires, en violation des conventions internationales.

Si, pour l’instant, aucune source dans le gouvernement congolais n’a jamais commenté ces propos, les terroristes du M23, quant à eux, via leurs comptes de propagande sur Twitter, mettent à leur actif la destruction de deux drones des FARDC.
Avec ces nouvelles révélations, les propos de la représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC se concrétisent autour de la capacité de nuisance de la rébellion du M23. Le 29 juin 2022, Bintu Keita avait dénoncé la possession par les M23 d’armes de plus en plus sophistiquées.
Une dénonciation faite trois mois après le crash d’un hélicoptère de la Monusco dans le territoire de Rutshuru. Lors de ce crash survenu le 29 mars 2022 dans cette zone contrôlée par le M23, la Monusco avait perdu 9 casques bleus, y compris les membres de l’équipage.
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