Les habitants de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu sont encouragés à faire vacciner leurs animaux de compagnie dont les chiens et les chats afin d’éviter tout risque de contagion.
Telle est l’exhortation de Martin Kabuyaya, médecin vétérinaire en ville de Goma ce Jeudi 28 Septembre, journée mondiale contre la rage. Celui-ci fait savoir que cette maladie virale, qui a pour réservoir naturel le chacal est très dangereuse et c’est important de s’en protéger.
« La rage est beaucoup plus chez les animaux avec qui nous vivons. Ce sont plus les chiens et les chats. Vous savez, nous sommes proches des forêts et des parcs. Il arrive que des animaux domestiques partent en brousse et c’est là qu’ils contractent cette maladie par morsure d’un autre animal enragé. » a fait savoir cet expert en santé animale.
Depuis plus de 20 ans, le concept « Santé Unique » est mis en avant, pour éveiller une prise de conscience des liens étroits entre la santé humaine et celle des animaux. Un aspect auquel insiste le vétérinaire Kabuyaya, qui croit que nombreux habitants de Goma devraient savoir que la santé d’un animal va de pair avec celle des humains.
« Par exemple ; un chien est dans la communauté. Il arrive à mordre quelqu’un et il transmet la rage à l’humain. Le virus de la rage est trouvable dans les glandes salivaires » poursuit-il.
En ville de Goma, plusieurs personnes se mettent de plus en plus à l’aise de circuler avec leurs chiens, surtout le weekend lors des activités sportives. Une attitude qui peut être dangereuse, si cet animal de compagnie n’est pas suivi par les professionnels de santé de la spécialité.
« Un chien enragé, s’il n’est pas attaché peut mordre n’importe qui, même son maitre. Il a du mal à regarder dans l’eau. Un chien enragé à des symptômes qui s’apparentent à la folie. Son système nerveux est atteint par le virus de la rage. Voilà pourquoi c’est important de le faire vacciner contre cette maladie » insiste-t-il, ajoutant que la solution face à une morsure de chien est de se diriger directement vers le centre de santé les plus proches pour des soins d’urgence.

Il a également fait savoir que la rage est mortelle chez l’humain dans moins de 3 jours après l’avoir attrapée.
« Les mêmes symptômes de la rage chez les chiens sont de même pour l’être humain. Celui-ci présentera des convulsions et ne peut même pas avoir assez du temps pour manifester plusieurs symptômes car il peut mourir du fait que la rage évolue vite dans l’organisme humain, que chez l’animal » alerte-t-il, soulignant l’importance et la nécessité de prendre la question au sérieux.
Il encourage cependant l’attitude des plusieurs habitants de Goma, qui selon lui, ont déjà pris conscience de la zoonose et commencent à faire vacciner leurs animaux tel que voulu.
A ceux qui hésitent, Martin Kabuyaya se veut clair : « Comment on pense que vacciner son chien, qui joue le rôle de gardien des plusieurs concessions est coûteux, alors que si l’on engage un gardien membre d’une société de gardiennage, celà est plus couteux que le vaccin anti rage » s’interroge-t-il, appelant les citoyens à s’approprier la santé unique.
Selon l’institut Louis Pasteur, la rage provoque de centaines de décès en Afrique et en Asie. Ceux qui sont les plus affectés sont les enfants dont l’âge varie entre 5 et 15ans.
La rage est responsable d’environ 60 000 décès dans le monde, le plus souvent, selon l’Institut Louis Pasteur suite à la morsure par un chien enragé. Ces décès, poursuit cette institution s’expliquent par l’absence de mise en œuvre des mesures de contrôle de la maladie chez les chiens dans ces pays et par les grandes difficultés d’accès à la prophylaxie post-exposition pour les populations les plus vulnérables.
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