Six mois après le braquage tragique survenu le 10 avril dernier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, les présumés auteurs de ce crime odieux ont été arrêtés et présentés à la presse ce samedi 5 octobre 2024. Cet événement, avait profondément choqué la ville. Trois personnes avaient lâchement été assassinées par des hommes armés non identifiés.
Parmi les victimes figuraient Baraka Sadiki, fils de l’opérateur économique SADIKI très connu à Goma. Une jeune fille au nom Sylvie Gemima, et un policier, Sigari Emmanuel avaient perdu la vie dans ce braquage à l’entrée Président, avant que les assaillants disparaissent avec une importante somme d’argent : 47 300 dollars américains et 50 400 francs congolais.
C’est dans le cadre de l’opération « Safisha muji wa Goma », initiée par la mairie, que les forces de sécurité ont pu mettre la main sur les responsables de cette attaque meurtrière. L’opération vise à débarrasser la ville des bandes criminelles qui terrorisent la population.
Parmi les sept suspects arrêtés, on compte deux militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), deux civils, dont un motard, ainsi que trois femmes accusées de complicité dans le braquage.
Les services de renseignement militaire, sous la direction du commandant de la 34e région militaire, le général major Alengbia Nzambe, ont joué un rôle clé dans cette opération. Leur détermination à démanteler les réseaux criminels actifs dans la ville a permis cet important coup de filet.

« Ils avaient tué Sigari Emmanuel, Baraka Sadiki et Sylvie Gemima, et blessé Vicky », a précisé un responsable des services de renseignement militaire lors de la présentation des suspects.
Le général major Alengbia Nzambe, également commandant de la Task Force du Nord-Kivu, a réaffirmé sa volonté de poursuivre le démantèlement des réseaux criminels qui sévissent à Goma. Grâce à l’efficacité de ses services de renseignement, plusieurs autres bandits armés opérant dans les quartiers Majengo, Bujovu et une partie du territoire de Nyiragongo ont été arrêtés, avec deux armes saisies. Des anciens éléments du groupe rebelle M23 et des militaires déserteurs de l’unité Satan 2 des FARDC, transformés en criminels, font également partie des personnes appréhendées.
Lors de cette présentation à la presse, les autorités ont également révélé l’arrestation des présumés meurtriers de la femme de Munyamariba, assassinée le 2 octobre à l’entrée de l’hôpital CBCA Ndosho. Parmi les suspects figurent deux enfants de feu Munyamariba et un ancien membre du M23.
Le maire de la ville, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, a exhorté la justice à traiter ces dossiers avec diligence afin que justice soit rendue. « C’est le souhait de la population de Goma que ces criminels soient jugés rapidement et sévèrement. Nous devons rendre notre ville plus sûre », a-t-il déclaré.
L’opération « Safisha muji wa Goma » se poursuit, et les autorités locales s’engagent à renforcer les mesures de sécurité dans la ville afin d’éradiquer définitivement les réseaux de bandits armés. L’intervention des services de renseignement, sous la supervision du général major Alengbia Nzambe, s’avère déterminante dans ce combat contre l’insécurité à Goma.