Les activités d’inscription des élèves dans certains établissements scolaires, primaires et secondaires, de Kitshanga ont débuté ce lundi 19 août 2024. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire 2024-2025, après deux années blanches dans cette partie du territoire de Masisi, au Nord-Kivu, en raison des combats entre les rebelles du M23 et les FARDC.
Selon Patrick Hakizimana, directeur des études à l’Institut Saint-Augustin, cette première journée a été consacrée au nettoyage et à la réparation de certains bâtiments endommagés lors des affres de la guerre, malgré l’arrivée d’un grand nombre de parents venus inscrire leurs enfants dans différentes classes.
C’est après deux ans de suspension des activités scolaires dans plusieurs écoles de la chefferie que ces préparatifs pour la rentrée scolaire 2024-2025 se poursuivent dans certaines écoles de Kitshanga et ses environs.
À l’école primaire Kiusha et à l’Institut Saint-Augustin, les responsables éducatifs ont entrepris la réhabilitation de quelques bâtiments détruits lors du conflit armé entre les rebelles du M23 et les forces loyalistes FARDC, soutenues par les miliciens Wazalendo. Les responsables ont également procédé au réaménagement de certaines fournitures de bureau.
Pendant ce temps, certains parents ont été accueillis par les responsables de ces institutions scolaires pour inscrire leurs enfants, répondant ainsi à un besoin urgent de la population.

« Nous sommes ici à l’école pour voir comment démarrer les inscriptions. Seulement, nos bâtiments, y compris mon bureau, ont été détruits lors de la guerre, mais nous espérons toujours commencer les activités. Certains parents arrivent pour inscrire leurs enfants et montrent un réel souci de le faire. Nous pensons que toute cette semaine sera dédiée aux inscriptions », a indiqué Patrick Hakizimana, directeur des études à l’Institut Saint-Augustin.
Par ailleurs, certains parents rencontrés à Kitshanga saluent cette initiative avec enthousiasme, car, selon eux, cela répond favorablement à leurs attentes. Ils ajoutent que c’est aussi une façon de protéger les enfants des dangers.
« Nous voulons que les enfants étudient, c’était toujours notre souhait. À la maison, ils n’obéissaient même pas lorsqu’on leur demandait d’aller puiser de l’eau, ils voulaient aussi aller à l’école », a déclaré Hangi Silos, habitant de Kitshanga.
« Nous sommes très contents de voir comment les enfants vont abandonner les quartiers pour rejoindre le chemin de l’école », se réjouit Yvonne, parent d’un élève.
Rappelons que c’est depuis 2022 que les écoles avaient fermé leurs portes suite aux multiples conflits armés.