Suspense, spectacle et ambiance explosive : ces qualificatifs quelque peu exagérés conviennent bien pour le troisième et dernier jour du festival Usiku wa zamani, organisé par Top Five Group.
Les spectateurs venus nombreux ont eu une détente au-delà de leurs attentes. La première partie de ce dernier jour a suivi la routine habituelle pour l’ouverture du podium, débutant avec l’animation musicale des disc-jockeys. Le célèbre DJ Zoro était de la partie pour un moment de mix, suivi par le duo DJ Yeness et Bonardo, pour le plaisir des festivaliers.
La musique live était au rendez-vous avec des artistes locaux ainsi que ceux venus de l’extérieur. Dans la catégorie rumba congolaise, la Queen Saidati, venue de Bukavu, a interprété des chansons de la diva congolaise Mama Mbilia Bel, une prestation qui a suscité beaucoup d’émotion chez le grand public. Pleine d’énergie, la Jeanne d’Arc de Bukavu a donné le meilleur d’elle-même, bien décidée à représenter sa ville et à défendre les valeurs de la musique congolaise.
Pour Goma, Léon le Grand Mpaka Love était aussi de la partie, immortalisant la danse congolaise et la rumba à la version masculine. L’artiste à la taille goliathique a créé une ambiance festive pour le bonheur des festivaliers qui ont témoigné de leur amour pour cette catégorie de musique.

La musique urbaine n’a pas été en reste, bien représentée sur cette dernière scène du festival avec la récente recrue du label Top Five, cher à l’organisateur du festival. Isras Mélo, pour sa première fois sur une grande scène, a su captiver l’attention des festivaliers avec son répertoire intéressant et ses titres love.
La journée du dimanche a également été marquée par des invités spéciaux comme Bolivar Mvulu, un jeune Congolais résidant en Hollande, et Demba Nyama Mukali, venu de Beni, qui a brillé par sa présence sur scène avec des titres évoquant la situation sécuritaire de sa région d’origine et de la RDC en général. C’était une bonne occasion pour cet artiste de montrer et prouver au monde entier combien la partie Est du pays souffre.
Le reggae-man Wanny S-King a clôturé la première partie réservée aux artistes locaux avant d’ouvrir le show du jour avec des invités venus de Tanzanie. Mr. Nice, à sa deuxième participation au festival, a enflammé le stade Afia avant de céder la place à son compatriote tanzanien, l’artiste Twenty Percent (20%), considéré comme le grand invité et le plus attendu par les festivaliers. Il a su donner du plaisir à tous les mélomanes férus de bonne musique, ponctuant sa prestation par la célébration de l’anniversaire de l’organisateur du festival, Elie Loka, ce jour-là.
La deuxième édition du festival Usiku wa zamani est passée, elle appartient désormais à l’histoire, marquant un grand succès et laissant un souvenir ancré dans l’esprit des festivaliers de la capitale touristique.