Le Comité National du parti ENVOL s’est réuni mercredi 19 juin 2024 au siège national du parti à Kinshasa pour évaluer la situation générale du pays. À l’ordre du jour, quatre sujets principaux : la situation de Gloria Sengha Pandashala, le programme du gouvernement Suminwa 2024-2028, la désignation du porte-parole de l’opposition, et la rémunération des députés nationaux.
Clarification sur la rémunération des députés
Le parti politique cher à Delly Sesanga a abordé la question de la réduction du train de vie de l’État et la rémunération des députés. Le parti appelle à une transparence totale sur les rémunérations réelles des élus et accuse le gouvernement de manquer de transparence sur ce sujet. ENVOL conteste les déclarations du président de l’Assemblée nationale sur une prétendue réduction des salaires des députés, affirmant que les rémunérations restent élevées selon le budget de l’État pour 2024.
Position sur la désignation du porte-parole de l’opposition
ENVOL a rejoint la position du parti politique de Martin Fayulu concernant la désignation d’un porte-parole de l’opposition. Le parti rejette l’idée de participer à cette démarche, soulignant que cela n’a de sens que dans un cadre institutionnel démocratique. ENVOL ne reconnaît pas la légitimité du régime actuel, issu selon eux de fraudes électorales massives lors des élections de décembre 2023, et choisit de mener une opposition en dehors des institutions.

Détention de Gloria Sengha Pandashala
Le parti ENVOL a vivement condamné l’enlèvement et la détention illégale de Gloria Sengha Pandashala, une militante du parti, enlevée le 17 mai 2024 après une réunion préparatoire pour une marche pacifique contre la vie chère et la corruption en RDC. D’après le Comité National d’ENVOL, elle est détenue avec son collaborateur Robert Bunda dans les geôles de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) sans connaître les motifs de leur détention ni avoir accès à un avocat. Le parti pointe du doigt le régime de Félix Tshisekedi, l’accusant de méthodes rétrogrades et de privation des libertés fondamentales.
Critiques du programme gouvernemental Suminwa
Enfin, ce parti de l’opposition a également exprimé son scepticisme vis-à-vis du programme du gouvernement Suminwa, qualifiant ce dernier de « littérature moqueuse des Congolais ». Le parti critique la continuité d’une gouvernance marquée par la corruption et le manque de résultats tangibles. Le programme est jugé irréaliste et déconnecté des priorités et urgences du pays, malgré des promesses grandioses comme la construction de milliers de kilomètres de routes et des centaines de forages d’eau, précise-t-il.