Le gouvernement Congolais condamne fermement le bombardement survenu le 03 mai 2024 dans le site de déplacés à Mugunga, ayant causé la mort d’une dizaine de personnes, dont des femmes et des enfants.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 06 mai 2024, le gouvernement Congolais appelle à des sanctions contre le M23, qui ne cesse de mettre en péril la situation sécuritaire à l’est de la RDC depuis des décennies.
« Le gouvernement de la RDC condamne avec la dernière énergie le bombardement du camp de déplacés de Mugunga, où cinq bombes ont été tirées le 03 mai 2024, à partir de Karuba, localité située dans les hauteurs de Kiroche sous contrôle de l’armée rwandaise, pour atteindre le camp des déplacés de Mugunga dans la ville de Goma, un acte terroriste qui illustre la volonté claire du Rwanda de poursuivre ses actes constitutifs de crimes de guerre commis sur le territoire Congolais, » tel que mentionné dans le communiqué.
Se tenant aux côtés des populations déplacées, le gouvernement de la République Démocratique du Congo rassure la population congolaise et plus spécialement les personnes déplacées qu’il ne ménagera aucun effort pour les protéger et sauvegarder l’intégrité du territoire national. Le gouvernement de la République Démocratique du Congo se réserve le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de Luanda et en appelle au facilitateur de prendre toutes les responsabilités quant à ce.

Le gouverneur Congolais assure les déplacés que des mesures ont déjà été prises.
« À cet effet, des mesures urgentes ont été prises pour renforcer la sécurité des déplacés et récupérer les territoires sous occupation de l’armée rwandaise. Une réponse appropriée sera réservée à ceux qui impunément s’en prennent aux paisibles populations au mépris des droits humains. Ils en répondront aussi devant la justice internationale. »
Enfin, le gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle qu’il est urgent que la communauté internationale prenne des sanctions politiques et économiques conséquentes pour contraindre le Rwanda à abandonner ses aventures terroristes et meurtrières sur le territoire Congolais.
Il convient de noter que ce bombardement s’inscrit dans une série d’autres menés ces trois derniers mois par l’armée rwandaise, qui ont touché des cibles civiles dans le but clair de semer la terreur au sein d’une population déjà meurtrie. Il s’agit notamment du bombardement intervenu le 2 février 2024 à Mugunga, à côté d’une école primaire ; du bombardement d’un marché de Mugunga et d’un camp des déplacés de Nzulo le 7 février 2024 ; de l’attaque de l’aéroport international de Goma par des droits rwandais le 17 février 2024 ; du bombardement ciblant des civils à Sake le 22 février 2024 ; et du bombardement ciblant des civils à Nzulo à l’ouest de Goma le 18 mars 2024.