Au Camp de déplacés de Lushagala, les femmes déplacées se trouvent dans l’obligation de faire face à la gestion de leur cycle menstruel dans des conditions précaires, en raison du manque des kits de dignité. Faute d’avoir accès à des produits d’hygiène adaptés, elles sont contraintes d’utiliser des morceaux de leurs vêtements pour faire face à cette situation.
Ce lundi 26 février 2024, Kivumorning Post s’est rendu dans ce Camp de afin d’enquêter sur cette situation alarmante.
“Nous souffrons énormément. Lors de mes règles, je suis contrainte d’utiliser des morceaux de mes vêtements. Nous n’avons ni eau ni serviettes ici. Je n’ai qu’un seul caleçon. Pour trouver de la nourriture, je suis obligée de monter dans les collines pour chercher du bois de chauffage. Certaines d’entre nous sont victimes de violences et n’ont pas accès aux traitements nécessaires”, témoigne MAPENDO Furaha.
“Pendant mes menstruations, notre souffrance est indescriptible. Nous n’avons aucun endroit où nous laver, ce qui est très gênant. Je dois me contenter de mon seul caleçon. Nous aspirons au retour de la paix pour pouvoir rentrer chez nous. Chaque jour, Nous nous aspirons au retour de la paix pour pouvoir rentrer chez nous. Nous sommes quotidiennement exposées à des violences en quête de nourriture”, déclare Julienne BAUMAune jeune fille déplacée.

“Lors de mes règles, je suis contrainte de découper mon pagne en morceaux, mais je n’en ai plus. Les protections hygiéniques sont hors de prix. Je suis donc contrainte de faire un choix entre l’hygiène et la nourriture”, explique Victorieuse MAPENDO.
Elle lance un appel pressant à la générosité des personnes de bonne volonté pour leur venir en aide en leur fournissant des kits complets d’hygiène et aux organisations pour leur dispenser des formations afin qu’elles puissent prendre en charge leur propre bien-être.
Modeste MUBALIRWA, président de la jeunesse du site de Lushagala, déplore la situation difficile dans laquelle se trouvent les jeunes filles déplacées, confrontées à des difficultés pour gérer leurs règles. Il souligne que la violence est devenue monnaie courante dans le camp, où de nombreux jeunes ne reçoivent pas d’éducation et manquent de perspectives d’avenir. Il en appelle donc au gouvernement et aux organisations pour qu’ils fournissent des formations aux jeunes, afin de les aider à se prendre en charge.
De son côté, la cheffe du Camp de Lushagala, KALAMIRA KANANE, exprime sa profonde consternation devant la détresse des mamans contraintes de découper leurs vêtements pour faire face à leurs règles.Elle enjoint instamment le gouvernement et les organisations à intervenir rapidement pour leur venir en aide.
A lire aussi sufr Kivumorningpost