Une messe commémorative en hommage aux victimes des atrocités dans la partie Est de la République démocratique du Congo s’est déroulée ce samedi 24 février 2024 à la cathédrale de Lingwala à Kinshasa.
A l’initiative du regroupement politique Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP), cette cérémonie religieuse a rassemblé divers leaders politiques et sociaux venus de l’Est du pays ainsi que d’autres régions du pays. Le Cardinal Fridolin Ambongo, officiant de la messe, a souligné l’importance de mettre en lumière la complicité de la communauté internationale dans la crise actuelle. Il a questionné le silence de celle-ci face aux millions de morts déjà recensés.
Le président du parti politique debout la patrie et haut cadre du présidium de l’AAAP, Singoma Mwanza, a rendu hommage aux victimes des conflits qui sévissent depuis plus de trois décennies. Face à la menace grandissante autour de Goma, il a lancé un appel à l’unité nationale pour sauver la patrie.
« L’heure est grave. La ville de Goma est menacée. Des millions de déplacés vivent dans des conditions déplorables. Le Congo a besoin d’un sursaut patriotique. Nous devons surmonter nos divisions. Le Cardinal a clairement expliqué que notre pays subit un complot international visant nos terres et nos ressources, mais malheureusement ce sont nos frères et sœurs qui en pâtissent », a-t-il déploré.

Cette messe a également été l’occasion de solliciter une aide en faveur des millions de déplacés victimes de la guerre imposée à la République par les terroristes du M23.
« En référence à l’action du Bon Samaritain, le Congo est l’exemple parfait de la personne agressée. Toute personne de bonne volonté doit comprendre la souffrance du peuple congolais et ne doit pas tarder à lui venir en aide », a souligné Singoma Mwanza, président du parti politique Debout la Patrie.
Cette cérémonie intervient alors que la communauté nationale et humanitaire alerte sur les conséquences de la guerre du M23 sur la vie quotidienne de la population. Depuis les nombreuses tentatives du M23 de prendre la cité de Saké, le nombre de déplacés a considérablement augmenté dans les camps autour de Goma. Selon les statistiques de l’ONG OXFAM, 130 000 nouveaux déplacés ont été enregistrés depuis le début de ces offensives. Ces personnes vivent dans des conditions pénibles. L’organisation a lancé un appel de fonds de cinq millions de dollars pour mettre en place un dispositif sanitaire et hydraulique capable de prévenir les maladies d’origines diverses.
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