Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, lance un appel urgent au M23 pour mettre fin immédiatement à ses hostilités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Lors de sa visite dans la région, M. Lacroix a exprimé sa solidarité envers les populations touchées et a souligné l’importance de respecter la Feuille de route de Luanda.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les tensions persistent dans cette partie de la RDC, mettant en péril la sécurité des civils.
Dans un communiqué de presse publié mercredi par la Monusco, on peut lire :
« M. Lacroix a effectué une visite de terrain du 2 au 5 février, se rendant notamment à Goma, Beni et Bukavu. Durant ces rencontres, il a échangé avec les autorités provinciales, des représentants de la société civile, ainsi que le personnel de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et l’état-major de la Force de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC). L’objectif de ces discussions était de mieux comprendre les défis sécuritaires auxquels la région est confrontée et d’examiner les moyens de renforcer la coopération pour soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) dans leur lutte contre les groupes armés. »

Concernant le soutien logistique et opérationnel à la SAMIDRC, le document poursuit :
« M. Lacroix a souligné que la MONUSCO étudie actuellement les options disponibles, avec des propositions qui seront présentées au Conseil de sécurité pour examen ultérieur. »
Parallèlement, il a plaidé en faveur d’un renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité congolaises, en particulier dans les provinces sensibles telles que l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Cette démarche vise à garantir un transfert progressif des responsabilités en matière de sécurité et de protection des civils, en coordination avec le désengagement de la MONUSCO de ces zones.
Dans le cadre de ses engagements, M. Lacroix a également rencontré le Chef de l’État congolais, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour discuter des mesures nécessaires à la consolidation de la paix et à la stabilité dans le pays. Il a insisté sur l’importance d’une transition efficace et sécurisée, soulignant la nécessité d’un retrait coordonné des forces de maintien de la paix des Nations Unies et d’un renforcement concomitant des capacités nationales.
Cette demande intervient pendant que la menace des terroristes du M23 ne fait que s’accroître sur Goma et Sake en dépit de l’opération Springbok. Mercredi 7 février 2024, la cité de Sake a vu la majeure partie de sa population se vider vers Goma suite aux affrontements signalés dans la zone de Kimoka. Kimoka étant une entité située à 3 km de Sake centre.
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