Les élections présidentielles, législatives, nationales, provinciales et municipales se sont déroulées sans aucun incident majeur dans la ville de Beni. Après l’expression des différents choix des électeurs, les membres des bureaux de vote, les témoins des candidats et quelques observateurs ont procédé au dépouillement des résultats jusque tard dans la matinée de ce jeudi 21 décembre 2023.
Les représentants des partis politiques, dont les témoins qui ont suivi de près tout le processus d’aménagement des kits électoraux, du vote proprement dit, jusqu’au comptage des voix, se disent satisfaits de la transparence et de la crédibilité des agents de la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors de ces opérations.
« Nous sommes arrivés ici très tôt matin. Nous avons rencontré les agents des bureaux de vote. Ils ont arrangé quand nous étions déjà là. La machine à voter a été démarrée à notre présence. Nous les témoins nous avons même été les premiers à voter. L’urne était vide, c’est nous les témoins qui avons été les premiers à y placer nos bulletins après notre vote. Les agents de la CENI sont même sortis exposé l’urne vide devant les autres électeurs à l’extérieur », témoigne Kasereka Kawaya Robert, rencontré à 6 heures locales, au centre de l’EP Kasabinyole Anglicane.

« Après le vote, on a descellé l’urne à notre présence. Les bulletins de vote ont été comptés ensemble. Nous avons pris les listes des électeurs pour vérifier si le nombre des votants correspondait parfaitement avec celui des bulletins venus de l’urne. Nous avons trouvé que c’était conforme. Puis nous avons commencé le comptage », renchérit-il.
Même sentiment du côté de Moïse Nyumu, un autre témoin interrogé par Kivumorningpost au centre de Kasabinyole ITIKA.
« Ce qui me rassure de la transparence dans notre centre, c’est que dès le début des opérations, la CENI a affiché le total des électeurs qui passeront dans notre bureau. C’était 592. Mais ceux qui sont venus voter c’était 316. Après les élections quand nous avons commencé à compter les bulletins qui étaient dans l’urne c’était vraiment les 316 qui ont votés ici. L’urne était scellée, le président du bureau est venu descellée en présence de tous », soutient Moïse.
Des irrégularités lors des scrutins
Certains bureaux de vote au centre ITIKA ont fonctionné avec l’insuffisance et/ou l’absence des listes d’électeurs. Au même moment, plusieurs autres électeurs venus avec le zèle d’élire leurs nouveaux dirigeants du pays, ont manqué leurs noms sur les listes électorales.
De l’autre côté au centre de l’institut Mabakanga, dans le quartier Boikene, les votants se plaignaient continuellement de la lenteur dans le déroulement des opérations de vote. Ceux-ci accusaient le « manque de professionnalisme » des agents commis dans les bureaux de vote. D’autres justifiaient le retard de l’électeur dans l’isoloir, par la « non maîtrise de la machine à voter ».
Aux environs de 20 heures de Beni, alors que la file se poursuivait au centre de CECA Mabakanga à Matonge, les autres électeurs se sont vus priver d’exécuter leur devoir civique, par le fait que les portes des bureaux de vote ont été fermées.

Une opération de vote qui continue après la fermeture du bureau ?
Augustin Mwaka Shabani, un témoin interviewé au centre de l’EPA Kasabinyole déplore le fait que lui, avec d’autres témoins ont rencontrés des difficultés. Mais finalement, ils ont exprimé leur choix nuitamment, aux alentours de 22 heures ou 23 heures.
« Hier on nous a compliqué, nous les témoins pour voter. Les premiers témoins sont entrés pour élire et nous, on nous a dit que nous allons voter la nuit. Nous avions du mal à comprendre ce que cela signifie. Nous avons voté la nuit vers 22h ou 23h alors que à l’extérieur, tout le monde était déjà parti », s’inquiète Augustin.
Signalons que dans le chef-lieu de la province de l’Ituri, après l’ouverture des bureaux de vote, les déplacés qui se s’étaient fait enrôler dans les circonscriptions électorales d’Irumu et Djugu, et qui sont maintenant en déplacement dans un site des déplacés à l’ISP-Bunia, se sont attaqués aux installations des BVD. En endommageant ainsi une dizaine de dispositifs électoraux, ajoutez à cela la destruction de 20 salles de classe d’une école, qui était utilisée comme centre de vote.
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