Martin Fayulu a pris part le lundi 13 Novembre 2023 à la rencontre convoquée par la Commission électorale nationale Indépendante (CENI) avec les 26 candidats à la présidentielle de décembre prochain.
Dans un échange tendu, le candidat de Lamuka s’est montré très critique envers le président de la centrale électorale et est revenu sur sa principale demande notamment l’audit du fichier électoral.
« Nous voulons que le fichier électoral soit audité. Le fichier ne peut pas être corrompu. C’est l’élément essentiel du vote. Beaucoup de gens vont dans les centres et ne trouvent pas leurs noms », a déclaré Martin Fayulu.
Le leader de l’ECIDE est allé plus loin en dénonçant le plan mis en place autour de Denis Kadima pour une fraude électorale en faveur d’un camp politique.
Il dit avoir constaté plusieurs irrégularités tout au long de ce processus, ce qui justifient sa prise de position contre la centrale électorale, qui selon lui, ne tient pas à l’organisation d’un scrutin crédible.
« On vous a utilisé parce que vous êtes spécialiste d’observation électorale, vous connaissez toutes les fraudes qui en existent en Afrique et vous venez ici pour proposer ces fraudes-là, parce que l’imprimante thermique a été utilisée à dessein dont vous saviez très bien que les données et les écritures allaient disparaître. », dénonce le président de l’Ecidé.
L’opposant congolais rappelle à la CENI que le fichier électoral, est l’essentiel et la base des élections, malheureusement dit-il celui présenté par la Ceni est corrompue.

« Il y a des gens qui viennent pour se faire délivrer les duplicatas mais ne trouvent pas leurs noms. A la cité, quand on ne retrouve pas le nom, on demande au requérant de remplir une nouvelle fiche. Donc il devient un nouvel électeur. Et qui est fou dans ce pays pour accepter d’aller dans un processus où on ne connaît pas le nombre d’électeurs ? », explique-t-il, tout en critiquant l’usage de l’imprimante thermique pendant les opérations d’enrôlement des électeurs.
Pour Denis Kadima, président de la centrale électorale, la question autour du fichier électoral et son audit a déjà évolué, et sa page tournée. Il propose de travailler en collaboration avec les différentes parties prenantes afin de parvenir un produit définitif de meilleure qualité, dit-il.
« La vérité est que la CENI a invité l’OIF depuis le mois de février. Elle est venue ici au mois de mai mais en arrivant, des segments de la population n’ont pas voulu. En tant que CENI, nous sommes dits qu’il fallait recruter des experts (…). C’est une page déjà tournée. Il faut revenir à l’essentiel. Il y a la cartographie et les listes électorales. S’il y a des soucis, il faut les relever et nous contacter. Nous allons travailler en vue d’arriver à un produit définitif de meilleure qualité. C’est la procédure et ce n’est pas pour rien que la loi prévoit des étapes provisoires », a réagi Denis KANDIMA
Rappelons que Cette concertation entre la CENI et les candidats présidents intervient à quelque 40 jours du scrutin de décembre prochain, et à pour objectif d’organiser des élections inclusives, transparentes, libres, crédibles et apaisées.
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