Ils l’ont annoncé depuis lundi, ces activistes pro démocratie s’attendaient aux précédents bain de foules lors de leurs annonces. Ce 18 octobre 2023, ces défenseurs de la démocratie et de la bonne gouvernance se sont vus stoppés dans leurs ambitions de mobiliser du monde pour les accompagner vers les bureaux de L’Eac pour exiger aux forces de L’EAC de quitter le territoire de la RDC.
Ces militants reprochent à cette force de collaborer avec les rebelles du M23.
Six mois après son déploiement dans la province du Nord-Kivu, les troupes de l’East Africa community brillent par l’inaction.
Ce jeudi était non seulement une occasion pour la population et les jeunes de se mettre ensemble pour mettre la pression sur les dirigeants régionaux mais aussi pousser le gouvernement congolais à agir face à ses partenaires régionaux.
Qu’est-ce qui se fait remarquer sur terrain ce mercredi ?
Comparativement à la journée de mercredi, ce jeudi tout va bien à Goma. Si boutiques, marchés, transports en commun, écoles et pharmacies fonctionnent correctement. Un dispositif sécuritaire important est perceptible dans différents coins chauds de la ville. Du rond-point ULPGL en passant par terminus, entré président, Ndosho, entrée Président quelques éléments de la police sont visibles.
A cela s’ajoute une rotation de quelques jeeps. Elles sont déployées pour se rassurer que les récidivistes ne sont pas sur la rue entrer de manifester. Il vous souviendra mardi soir, le patron de l’hôtel de ville a interdit toute manifestation en ville de Goma.
Le commissaire supérieur FAUSTIN KAMAND KAPEND a intimé l’ordre aux services de sécurité de prendre de mesures qui s’imposent pour stopper ceux qui voudront troubler la quiétude de la ville.
En dépit de cette mesure, aux environs de 8:40, un groupe de jeunes de mouvements citoyens était perceptible à l’Entrée Président munis des calicots sur lesquels étaient repris des messages hostiles aux troupes de L’Eac.

Quand les évènements du 30 août 2023 hantent encore les mémoires.
Mercredi 30 août 2023 restera une journée sombre pour la population de Goma. Ce jour-là, un dispositif sécuritaire se déploie au quartier Ndosho. Celui-ci avait pour mission de mater la manifestation des adeptes de la secte mystico religieuse wazalendo. Celle-ci avait prévu de descendre dans les rues pour exiger le départ de la MONUSCO et de la force de l’EAC.
Avant même la tenue de cette manifestation, ces adeptes ont été surpris dans leur église à Nyabushongo avant que la marche ne débute.
Conséquence, une marche annoncée pacifique s’est transformée en bain de sang. La capitale du Nord-Kivu va enfin témoigner son premier carnage de l’histoire. 57 personnes ont été tués par l’armée selon les sources officielles.
Ce geste de l’armée va susciter un émoi en RDC.
Pendant ce temps, cet acte va créer une certaine peur au sein de la population. Ces jeunes habitués à des manifestations vont prendre ce carnage comme une leçon.
Pour des nombreux analystes, le carnage du 30 août hante encore les mémoires. Si beaucoup pensaient que le salut vient du peuple. Dans la capitale du Nord-Kivu, il faudra plusieurs mois avant que ses habitants puissent oublier ce moment douloureux et reprendre le chemin de la rue en grand nombre dans le but d’exiger mieux aux dirigeants actuels.
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