Ce mercredi 27 septembre 2023, la société civile de la commune de Mulekera, à travers son président JOSEPH SABUNI, dit ne pas soutenir la vision du bourgmestre de cette municipalité, celle visant à interdire le fonctionnement des groupes de vigilance des jeunes, dans son entité.
D’après cet acteur de la société civile, les jeunes qui veillent et passent des nuits autour du feu à l’extérieur, maîtrisent des bandits et les remettent entre les mains des services de sécurité, en guise de collaboration.
Joseph Sabuni pense que si le commissaire supérieur, Ngongo Mayanga Dieudonné, maintien cette décision, cet acte serait de se retirer de l’accord des assises, qui avaient réuni les autorités de base et les représentants des groupes de vigilance. Cette table ronde, tenue il y a de cela deux mois.
« Ça fait au moins deux mois qu’ils se sont mis ensemble avec la jeunesse par rapport à l’incompréhension qui était au par avant. On a signé un protocole d’accord. Les responsables des groupes de vigilance étaient au tour de cette table ronde et on avait pris des engagements sur tout ce qui était comme mésentente entre le bourgmestre et les jeunes », a-t-il laissé entendre.
« Maintenant c’est désolant aujourd’hui de dire qu’il ne veut pas de ces groupes de vigilance. S’il a des raisons qu’il, les manifeste pour nous convaincre. Par rapport à la situation sécuritaire, on sait que les groupes de vigilance font un bon travail. Parfois ils attrapent des bandits et les amenent au niveau de l’État major de la police », souligne Joseph Sabuni.

Rappelons que le bourgmestre de la commune de Mulekera avait interdit depuis le 19 septembre dernier, toute activité des groupes dits de « vigilance » dans son entité. Le commissaire supérieur Dieudonné Ngongo Mayanga, a justifié cette décision par le souci de mettre fin aux actes contraires à la loi que posent ces groupes envers la population et les services de sécurité.
Selon lui, ces groupes sont accusés de tracasserie envers la population. Ils se substituent aux services de sécurité et parviennent même à ôter la vie à certaines personnes qu’ils jugent suspectes sans carte d’identité.
« Si nous sommes arrivés à prendre cette mesure, c’est par rapport aux méfaits constatés dans le fonctionnement de ces groupes de vigilance que je mets entre guillemets. Puisque comme vous le savez, les groupes de vigilance, c’était le souhait exprimé par le Président de la République lors de son adresse à la Nation l’année passée. Les jeunes se sont organisés à leur manière pour commencer à poser des actes, qui très souvent sont à l’encontre de la loi. Nous leur avons demandé de se faire identifier auprès des autorités de base, ils ne l’ont pas fait. Maintenant, ils fonctionnent de leur manière. Nous avons enregistré beaucoup des bavures, beaucoup de plaintes de la part de la population et de nos services », avait indiqué le bourgmestre.
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