Le Général Andrew NYAMVUMBA, chef des opérations de la 3ᵉ division de l’armée rwandaise, a été sanctionné ce jeudi 24 août 2023 par le département du trésor américain. Celui-ci est accusé d’avoir attaqué les camps des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) sur le sol congolais avec les combattants M23 et d’avoir fait des victimes dans les rangs des FARDC.
Dans ce communiqué de presse rendu public depuis Washington, l’Office de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor dit avoir sanctionné six personnes pour avoir contribué à la plus récente escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces sanctions reflètent l’engagement des États-Unis à faire progresser les efforts vers une résolution de la crise, à promouvoir la responsabilisation pour les violations des droits humains, y compris les violences sexuelles liées au conflit, et à remédier à la situation humanitaire désastreuse, selon le communiqué du trésor américain.
« Les États-Unis sont déterminés à promouvoir une résolution pacifique à l’escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo. Le Trésor n’hésitera pas à demander des comptes aux acteurs qui commettent des violations des droits humains et aggravent cette situation humanitaire déjà désastreuse », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson.

« Le général de brigade Andrew Nyamvumba (Nyamvumba), de nationalité rwandaise, est le chef des opérations de la 3ᵉ division des RDF. Début 2022, la 3ᵉ Division est entrée sur le territoire de la RDC et, en collaboration avec les combattants du M23, a attaqué les positions et les camps des FARDC, faisant des victimes parmi les FARDC. Nyamvumba est désigné conformément à l’EO 13413, tel que modifié par l’EO 13671, comme étant un dirigeant des FDR, une entité, y compris tout groupe armé, qui a, ou dont les membres ont été responsables, complices, ou se sont engagés dans, directement ou indirectement, des actions ou des politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC » a déclaré le Trésor Américain dans son communiqué.
Parmi d’autres responsables sanctionnés, il y a les commandants des FDLR dont Apollinaire Hakizimana (Hakizimana), de nationalité rwandaise, est le commissaire à la défense des FDLR, Le général de brigade Sebastian Uwimbabazi (Uwimbabazi), de nationalité rwandaise, est un leader des FDLR chargé du renseignement,
Ruvugayimikore Protogene (Protogene), un ressortissant rwandais, dirige le groupe Maccabe, affilié aux FDLR, anciennement connu sous le nom de Commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP). Protogene a été accusé par l’Union européenne d’avoir planifié, dirigé ou commis des actes qui constituent de graves violations des droits de l’homme en RDC et d’être responsable du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC.
« Hakizimana, Uwimbabazi et Protogene sont désignés conformément à l’EO 13413, tel que modifié par l’EO 13671, comme étant des dirigeants des FDLR, une entité dont les biens et les intérêts immobiliers sont bloqués conformément à l’EO 13413, tel que modifié » selon le communiqué.
Par ailleurs, Bernard Byamungu (Byamungu), de nationalité congolaise, est le commandant adjoint des opérations et du renseignement du M23 et est désigné conformément à l’EO 13413, tel que modifié par l’EO 13671, pour être un dirigeant du M23, une entité dont les biens et les intérêts immobiliers sont bloqués conformément à l’EO 13413, tel que modifié.
Au sein des FARDC, Le colonel Salomon Tokolonga (Tokolonga), de nationalité congolaise, commande le 3411ᵉ régiment des FARDC. « En mai 2022, Tokolonga a dirigé une réunion au cours de laquelle plusieurs groupes armés congolais ont convenu de former une coalition contre le M23. Le régiment de Tokolonga a fourni des munitions aux combattants des FDLR combattant le M23. Tokolonga est désigné conformément à l’EO 13413, tel que modifié par l’EO 13671, comme étant un chef des FARDC, une entité, y compris tout groupe armé, qui a, ou dont les membres ont été responsables ou complices, directement ou indirectement, d’une action ou des politiques qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC » renchérit le communiqué.
Selon le Trésor américain, à la suite de l’action d’aujourd’hui, tous les biens et intérêts dans les biens des personnes désignées décrites ci-dessus qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC. En outre, toutes les entités qui appartiennent, directement ou indirectement, individuellement ou globalement, à 50 pour cent ou plus à une ou plusieurs personnes bloquées, sont également bloquées. Sauf autorisation par une licence générale ou spécifique délivrée par l’OFAC, ou exemptée, les réglementations de l’OFAC interdisent généralement toutes les transactions effectuées par des personnes américaines ou à l’intérieur (ou en transit) des États-Unis qui impliquent des biens ou des intérêts dans des biens de personnes désignées.
Les États-Unis sont solidaires du peuple de la RDC contre ceux qui commettent des violations des droits humains et déstabilisent la région. Ces actions démontrent une fois de plus l’engagement des États-Unis à demander des comptes aux auteurs de violences sexuelles dans les conflits, conformément au mémorandum présidentiel signé par le président Biden en novembre 2022.