Plus de six mois, les éléments de la force régionale de l’EAC sont dans la partie Est de la République démocratique du Congo après la convention des chefs d’État de la région.
Les éléments de l’EAC ont été déployés dans le territoire de Masisi et Rutshuru pour occuper les positions conquises par les éléments M23.
Les éléments de la force régionale du contingent Burundais ont été déployés dans le territoire de Masisi précisément dans les grandes cités comme Mushaki, Kilolirwe et Kitshanga. Ici, une collaboration entre ces militaires Burundais et la population est palpable comme témoigne plusieurs habitantes rencontrées par KivuMorningPost
« Depuis que les militaires burundais sont arrivés ici chez nous, nous respirons l’accalmie. Nous avons une grande cohabitation pacifique avec ces éléments Burundais contrairement aux éléments des FARDC qui nous tracassaient chaque instant lorsqu’ils étaient ici chez nous » témoigne SAFARI Karangwa habitant de Mushaki
Dans cette partie du territoire de Masisi les forces burundaises s’entraident avec la population pour réhabiliter la route nationale numéro deux qui quitte Goma vers le territoire de Masisi et Walikale qui a été coupé il y a plus des trois mois suite d’une pluie diluvienne survenu dans cette entité. Ce cas par exemple est un acte qui réjouit la population.
« Cette route a été coupée suite d’une pluie qui s’est abattue dans notre centre de Mushaki et une importante partie du territoire de Masisi. Ce qui nous réjouisse, c’est cette collaboration et la générosité que nous votons au prêt des militaires burundais en faveur de nous en tant que population de Masisi » dit Baraka Ruhimbaza un motard de Masisi.
« Nous devons renforce notre cohabitation avec la population de Masisi, car c’est un des moyens pour barrer la route à toute personne qui peut vouloir semer l’inquiétude dans cette population qui a vécu longtemps dans les circonstances des guerres. Comme vous le savez, les Congolais sont nos frères et en plus, nous sommes dans une même organisation régionale, donc pour nous cohabiter ensemble est non seulement un devoir professionnel, mais aussi une obligation sociale » indique le capitaine NZABIMANA NORBERT, chargé de communication et médias au sein des forces de l’EAC du contingent Burundais en territoire de Masisi.

Par ailleurs, dans le territoire de rutshuru la population de cette entité ne cesse d’accuser les forces de l’EAC de collaborer avec les M23 qui occupent une grande partie de ce territoire.
« Chez nous, nous ne voyons pas l’importance de rester avec l’EAC car ils collaborent étroitement avec les M23 surtout à Kiwanja, Rumangabo et une partie de la chefferie de Bwisha dans le groupement de Tongo et Bambo où des éléments du contingent ougandais y ont été déployés. Par exemple, nous avons manifesté maintes fois lorsque nous voyions la présence des éléments EAC. Vraiment chez nous nous ne voyons aucune collaboration des EAC et nous populations » affirme Jean-Claude Bambanze président de la société civile forces vive de Rutshuru.
Certains élus nationaux et provinciaux du Nord-Kivu n’ont pas caché leur mécontentement face à l’inefficacité des forces de l’EAC en mission de la paix en RDC
« Nous une armée puissante et capable de finir avec tous ces groupes des bandits qui restent actifs dans l’Est de la RDC. Je ne comprends pas comment le gouvernement peut mettre une importante somme d’argent pour l’encadrement des certains agents de l’État qui ne contribuent rien pour le retour de la paix et pourtant nos vaillants FARDC sont présents dans tous les coins et recoins du pays sans encadrement même suffisant du côté logistique, et voilà pourquoi cette guerre ne prenne pas fin dans notre province. Aujourd’hui, nous observons des renforcements très stratégiques dans les anciennes positions des rebelles M23/RDF dans des zones qui sont contrôlées par l’EAC à Rutshuru et Masisi, cela explique clairement qu’il y a une complicité totale entre eux » estime Emmanuel Muhozi député provincial élu du territoire de Rutshuru.
Plus d’un Congolais de la province du Nord-Kivu s’attendait à un rétablissement de la paix et une sécurité durable dans leur province qui a été depuis plusieurs décennies l’épicentre des guerres et conflits armés qui opèrent dans cette partie de la RDC suite à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers qui jusqu’à présent ont occasionné le déplacement massif des Congolais, d’autres qui se dirigent dans les camps des déplacés des pays voisin l’Ouganda, le Rwanda, et le Burundi.
Le chef de l’État congolais Felix Antoine Tshisekedi a fait état d’une inefficacité des éléments de l’EAC depuis son arrivée en RDC ; nous n’avons l’espoir de renouveler le mandat des forces de l’EAC car elles ont détourné leurs missions au pays a fait savoir le chef de l’État congolais.
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